CROIX ROUGE : LE BILAN

CROIX ROUGE : LE BILAN
INTRODUCTION :
Le 6 dĂ©cembre dernier, je vous postais cette mĂȘme photo pour vous annoncer mon partenariat avec la « Croix Rouge ».
9 mois aprĂšs, je me retrouve Ă nouveau devant mon Ă©cran pour vous faire le bilan de ce partenariat.
Pour ceux qui nâĂ©tait pas lĂ en dĂ©cembre, je vais juste refaire un « petit » rĂ©capitulatif des origines de cette action.
Jâavais dĂ©jĂ fait du bĂ©nĂ©volat auprĂšs de lâassociation de Bernadette CHIRAC « Plus de Vie » dans le domaine de la sociaux-esthĂ©tique dans un hĂŽpital parisien. Cette action consistait Ă mâoccuper de personnes malades et en fin de vie en passant du temps avec eux et en pratiquant sur eux ce que lâon appelle « le toucher relationnel ». Câest une technique de massage et de prise de contact avec le patient qui lui permet de retrouver du lien avec les autres mais surtout de reprendre possession de son corps souvent « livrĂ© » au corps mĂ©dical qui prend soin dâeux. Le quotidien de ces patients est rythmĂ© par les soins mĂ©dicaux, les visites des proches se font parfois beaucoup plus rares et le patient se laisse partir⊠son corps ne lui appartient plusâŠ
Je me souviens trĂšs bien de ma premiĂšre journĂ©e de bĂ©nĂ©volat : jâĂ©tais dans le train pour Paris et jâai eu un doute un court instant sur ma facultĂ© Ă gĂ©rer mes Ă©motions face aux patients. Sous mes airs de « mauvais garçon » taquin je reste une Ă©ponge Ă©motionnelle et jâavais peur de craquer devant la dĂ©tresse dâun patient ; de ne pas ĂȘtre Ă la hauteur de lâengagement que jâavais prisâŠ
. Et puis je me suis dit : « câest en se jetant Ă lâeau quâon apprend Ă nager ». La seule façon de savoir si jâĂ©tais capable de le faire et bien câĂ©tait de me lancer!
Câest donc avec une extrĂȘme humilitĂ© que je suis rentrĂ© au sein de lâhĂŽpital.
DĂšs mon arrivĂ©e jâavais Ă©tĂ© pris en charge par la chef de service qui mâavait prĂ©sentĂ© Ă lâĂ©quipe soignante. Je me souviendrai toujours des mots bienveillants quâun des mĂ©decins avait eu Ă mon Ă©gard (sĂ»rement pour me mettre Ă lâaise ) : « Pour une fois que quelquâun vient bosser avec nous et nâa ni de blouse blanche ; ni dâĂ©tiquette mĂ©dicale : Vous ne vous imaginez mĂȘme pas la bouffĂ©e dâoxygĂšne que vous allez ĂȘtre pour nos patients et pour toute lâĂ©quipe mĂ©dicale aujourdâhui ». JâĂ©tais rentrĂ© avec des yeux de « petit garçon » impressionnĂ© par cet univers lourd de lâhĂŽpital, de la maladie, de la souffrance et parfois de la mort et ces quelques mots mâavaient donnĂ©s une Ă©nergie de dingue⊠Jâavais pris conscience quâĂ mon « petit niveau », jâavais la capacitĂ© dâapporter quelque chose Ă des gens dans le besoinâŠ
Je me souviens toujours des personnes dont jâai eu la chance de mâoccuper : chacune dâentre elles mâavaient apportĂ© de belles leçons de vieâŠ
Dans lâascenseur, on mâavait debriefĂ© sur mon premier patient : il Ă©tait en phase terminale, souffrait de multiples cancers et de schizophrĂ©nie⊠je dois vous avouer que mon niveau de stress Ă©tait montĂ© en flĂšche car je ne mâĂ©tais pas prĂ©parer Ă ĂȘtre auprĂšs de personnes avec des pathologies mentales⊠Puis je mâĂ©tais dit « ne pars pas avec des prĂ©-jugĂ©s tu aviseras sur place ». JâĂ©tais avec une infirmiĂšre et elle avait prĂ©parĂ© une petite balnĂ©o pour les pieds. TrĂšs rapidement, elle me dit « Mathieu : je nâai plus de galets effervescents pour les pieds mais je vais mettre du gel douche dedans ». Au moment oĂč elle me dit ça : jâallais lui dire que je ne le sentais pas Ă cause de la mousse mais trop tard : elle avait versĂ© le gel douche dans la balnĂ©o⊠Inutile de vous dire quâavec le remous de lâeau, on sâest vite retrouvĂ© en mode « soirĂ©e mousse » dans la chambre du patient. LâinfirmiĂšre pleurait de rire de sa connerie et je voyais la mousse remonter jusquâau niveau des cuisses du patient qui rentrait en phase dâangoisse. JâĂ©tais le cul entre deux chaises entre la crise de fou rire de lâinfirmiĂšre et le fait quâil fallait que je rassure le patient qui avait peur quâon lâaccuse dâavoir foutu un tel bordel dans sa chambre
⊠Et bien cette premiĂšre crise de rire avec mon premier patient mâa fait tomber un poids Ă©norme des Ă©paulesâŠ
Ma deuxiĂšme patiente Ă©tait une dame ĂągĂ©e en fauteuil roulant accompagnĂ©e de son fils qui Ă©tait venu partager ce moment avec elle. Nous avions passĂ© du temps Ă discuter et son fils avait eu des mots trĂšs touchant sur notre action et Ă©tait revenu le soir pour me saluer et me remercier Ă nouveau : jâĂ©tais trĂšs touchĂ© et mâĂ©tais dit que si un jour ma maman avait Ă©tĂ© dans la mĂȘme dĂ©tresse et bien que jâaurais moi aussi apprĂ©ciĂ© que quelquâun vienne prendre soin dâelle Ă lâhĂŽpitalâŠ
Une autre de mes patientes Ă©tait ĂągĂ©e et nâavait plus aucune visite de proches depuis plusieurs annĂ©es : elle Ă©tait prise de panique et suivait Ă longueur de journĂ©e les Ă©quipes soignantes en les attrapant par le bras et en rĂ©pĂ©tant en boucle des phrases en lien avec son enfance. Elle Ă©tait trĂšs tourmentĂ©e et agitĂ©e et jâavais Ă©tĂ© stupĂ©fait de voir que le simple fait de mâassoir avec elle et de lui prendre la main lâapaisait dans la seconde qui suivaitâŠElle souffrait « juste » dâune extrĂȘme solitude et avait juste besoin de contact humain⊠LĂ encore : un rien apaisait des maux profondsâŠ
Ma derniĂšre patiente de la journĂ©e Ă©tait une femme ĂągĂ©e qui Ă©tait assise dans son fauteuil et qui ne parlait plus. Jâavais eu la chance de mâoccuper de cette dame avec mon amie Violaine (oui oui celle qui met sa voiture dans la piscine de ses parents pour ceux au courant de son dossier ). LâĂ©quipe mĂ©dicale nous avait dit quâelle ne parlait plus depuis plusieurs annĂ©es et quâelle Ă©tait trĂšs triste. Nous nous Ă©tions tous les deux placĂ©s de chaque cĂŽtĂ© de cette femme et nous avons commencĂ© Ă lui parler sans pour autant attendre de rĂ©ponses de sa part. On sortait nos petite blagounettes pourries (ceux qui me connaissent saventâŠ
) jusquâau moment oĂč nous avons vu avec Violaine quâil y avait le portrait dâun homme en uniforme sur sa tablette. Nous avons commencĂ© Ă parler de cet homme qui semblait attirer son attention jusquâau moment oĂč (avec notre connerie lĂ©gendaire
) nous avons commencĂ© Ă dire quâil Ă©tait bel homme avec son uniforme!!! et lĂ son visage câĂ©tait illuminĂ©, elle avait sourit et avait esquissĂ© un timide « oui ». Ăa peut paraĂźtre con mais ce petit « oui » et ce sourire resteront Ă jamais gravĂ©s dans ma mĂ©moire. CâĂ©tait une « petite » victoire que nous avions gagnĂ© avec Violaine et notre bonne humeur avait eu raison de la tristesse de la perte de son mari quelques secondes. On avait juste fait revenir son souvenir et je suis certain quâil Ă©tait quelque part avec nous Ă cet instant.
En rentrant Ă Nantes jâai eu quelques larmes dâĂ©motion dans le TGV : non pas parce que jâĂ©tais sous le choc des personnes malades que jâavais rencontrĂ© mais parce que jâĂ©tais hyper fier de moi⊠je lâavais fait et jâavais vu en direct le bien que jâavais pu faire autour de moi avec peu de choses au final⊠Et puis au delĂ de ça, ce nâĂ©tait pas des malades que jâavais rencontrĂ© mais des hommes et des femmes qui Ă©taient avant tout des ĂȘtres humains avec un passĂ©, des sentiments et une envie incompressible de communiquer sur autre chose que leur maladieâŠ
Jâai appris quelques mois aprĂšs que ces personnes nâĂ©taient plus parmi nous⊠je ne peux pas vous dire que ça ne mâa rien fait car ça serait faux mais jâavais une forme de sĂ©rĂ©nitĂ© en me disant que je les avais accompagnĂ© Ă mon modeste niveau et que lâĂ©quipe soignante qui les suivait Ă©tait top. Ils ne sont pas partis seulsâŠ
Pourquoi je vous parle de tout ça et quel est le rapport avec la Croix Rouge me direz-vous?
Et bien la premiĂšre chose Ă©tait de partager avec vous ma premiĂšre expĂ©rience de bĂ©nĂ©volat : oui on se pose mille questions, oui on a peur, oui on doute de nous, oui on risque de ne pas ĂȘtre Ă la hauteur et alors?! On risque quoi? Au pire jâaurais Ă©tĂ© submergĂ© par lâĂ©motion et alors? Jâavais juste a sortir de la piĂšce si ça mâĂ©tait arrivĂ©âŠ
Croyez moi : on a une mine dâĂ©nergie en nous et ce genre dâexpĂ©rience vous transforme.
Cette premiĂšre action mâavait fait prendre conscience Ă quel point « lâestime de soi » Ă©tait importante. Reprendre possession de son corps ; se sentir vivant et avoir envie de se battre contre la maladie et les embuches de la vieâŠ
En Novembre 2017, jâai eu envie de donner un peu de mon temps pour participer Ă des maraudes lors des fĂȘtes de noĂ«l auprĂšs des SDF de Nantes.
Jâai perdu ma maman il y a 2 ans ; elle Ă©tait bĂ©nĂ©vole aux « Restaurants du Coeur » : câĂ©tait trĂšs certainement le dĂ©sir aussi de poursuivre son action. Je viens dâun milieu modeste et je sais Ă quel point il est possible de sombrer rapidement.
Je croisais rĂ©guliĂšrement les mĂȘmes SDF dans le centre ville de Nantes et je me disais toujours que câĂ©tait trop con parce que je reste convaincu quâun autre avenir les attend ailleurs et quâun petit coup de pouce pourrait les aider Ă se remettre le pied Ă lâĂ©trier.
Jâai commencĂ© Ă envoyer des mails aux associations nantaises, je les appelais au tĂ©lĂ©phone et jâai vite compris que jâallais ĂȘtre dans lâimpasseâŠ
LES DIFFICULTĂS :
La premiĂšre chose qui mâa choquĂ© : câest le fait que rien nâest fait pour faciliter les actions bĂ©nĂ©voles ponctuellesâŠ
Je nâai reçu aucune rĂ©ponse Ă mes mails (alors que je passais par les sites officiels des associations) et lorsque jâavais des gens au tĂ©lĂ©phone, on me rĂ©pondait que mon action Ă noĂ«l ne les intĂ©ressait pas et quâils prĂ©fĂ©raient travailler avec des gens engagĂ©s Ă lâannĂ©eâŠ
Jâai un mĂ©tier qui fait que je suis souvent en dĂ©placement et je ne peux pas mâengager Ă lâannĂ©e. JâĂ©tais disponible Ă noĂ«l et particuliĂšrement la nuit du 24 dĂ©cembre et je mâĂ©tais dit que ce soutien supplĂ©mentaire les aiderait : et bien non rien Ă cirer!
Du coup jâai vite compris que les maraudes allaient ĂȘtre compliquĂ©es et quâil fallait que je change mon fusil dâĂ©pauleâŠ
Je me suis souvenu de ma premiĂšre action de bĂ©nĂ©volat auprĂšs des personnes en fin de vie et les leçons que jâen avais tirĂ©es : lâimportance de reprendre possession de son corps et lâestime de soi.
Jâai alors dĂ©cidĂ© dâorganiser une collecte de produits dâhygiĂšne afin que les SDF puissent se laver, se doucher, se raser etc afin de reprendre possession de leur corps et avec un peu de chance leur remettre le pied Ă lâĂ©trier pour se sortir de la rue⊠Vous vous verriez passer un entretien ou dĂ©marcher une entreprise sans avoir pu vous raser ou vous doucher avant? Je pense quâen se sentant propre on a toujours plus confiance en soiâŠ
Et lĂ nouvelle peur : est-ce que je vais y arriver et est ce que je ne vais pas ĂȘtre ridicule en ramenant 3 brosses Ă dents. Je me suis souvenu de ma premiĂšre expĂ©rience et des doutes que jâavais eu et me suis dit : « en mĂȘme temps tu as peur de quoi? MĂȘme si tu as 3 brosses Ă dents et bien ça sera toujours 3 brosses Ă dents que les SDF nâauraient pas eu si tu ne tâĂ©tais pas bougĂ© les fesses pour aller au bout de ton projet »!!
Jâavais alors mis en place deux concepts de collecte :
- Les « Ambassadeurs » qui consistaient Ă me reprĂ©senter au sein dâune Ă©cole ou dâune entreprise et Ă rĂ©aliser la collecte en interne. Câest de trĂšs loin ce qui a fonctionnĂ© le mieux si vous aussi vous voulez mener ce type dâaction.
- Les « Relais » : ça pouvait ĂȘtre une boutique ou un restaurant de Nantes qui sâengageait Ă collecter les produits que les gens venaient dĂ©poser. Et alors ça ça a Ă©tĂ© un fiasco total
. Je me suis rendu compte que les affiches (fournies
) nâĂ©taient pas forcement mises en place alors quâil suffisait de mettre un bout de scotch dessus⊠De plus, il fallait motiver les employĂ©s Ă en parler aux clients pour expliquer la dĂ©marche et câĂ©tait compliquĂ© Ă mettre en. placeâŠ
Ah oui⊠il y a ça aussi⊠le soutien des gens et toutes les ondes positives⊠ou pas que vous pouvez vous prendre!
Entre les gens qui vous disent avec un air dĂ©solĂ© et/ou suffisant : « mais ça marche ton truc tu as rĂ©cupĂ©rĂ© des choses »?, ou encore « câest quoi cette lubie du moment? Câest juste pour te donner bonne conscience pendant les fĂȘtes de noĂ«l? » ou encore « quâest ce que tu es allĂ© tâemmerder avec ça »?⊠Heuuuuu bha comment vous dire que jâavais dĂ©jĂ fait du bĂ©nĂ©volat bien avant dâavoir le blog et que ma bonne conscience pour la magie de noĂ«l mâa tenue pendant 9 mois! (le dernier don a Ă©tĂ© apportĂ© fin septembre 2018).
Pour ce qui est de me faire de la pub pour le blog sur le dos de la Croix Rouge : un exemple trĂšs concret : la photo dâune tasse Ă cafĂ© posĂ©e sur une table en bois fait beaucoup plus de « like » que mes posts sur la Croix Rouge qui intĂ©ressent nettement moins de gens .
Et puis il y a la frustration quand les gens te disent que câest G.Ă.N.I.A.L ; une super bonne idĂ©e mais que vous vous rendez compte quâils restent « observateurs » sans se dire quâils pourraient devenir « acteurs » et faire eux aussi un petit don dâune brosse Ă dent par exempleâŠ
Et puis il y a les gens qui pensent que vous bossez pour la Croix Rouge et qui vous demandent de vous faire un mail dĂ©taillĂ© + un courrier recommandĂ© + un mĂ©moire de 500 pages + un reportage vidĂ©o + un entretien individuel pour valider la collecte au sein de leur Ă©tablissement (et surtout de vous dĂ©courager pour ne pas sâemmerder avec ça car ça la fout toujours mal quand on est directeur dâun Ă©tablissement catho du coup on prĂ©fĂšre que ce soit vous qui lĂąchiez lâaffaire histoire de garder sa conscience tranquille) : inutile de vous dire quâen pĂ©riode de noĂ«l ou je bosse 6 jours sur 7 jâai dĂ©clinĂ© le partenariat : je pense que la prochaine Ă©tape aurait Ă©tĂ© de passer sous le bureau! A bon entendeurâŠ
Bon je vous rassure, les rĂ©flexions nĂ©gatives sont toujours venues de gens qui ne font rien et de ce fait ne sâexposent Ă aucun Ă©chec!
Ne les Ă©coutez pas et allez au bout de votre projet vous ne pourrez jamais vous le reprocher! Et si vous avez un genoux Ă terre câest moi qui vous relĂšverai !
LES SUCCĂS :
Heureusement, dans tout ce marasme des débuts, il y a eu plein de trÚs trÚs chouettes actions!!
Un lundi oĂč jâĂ©tais excĂ©dĂ© de ne pas avoir de rĂ©ponse des associations, jâai dĂ©cidĂ© de me pointer directement dans une des antennes de la Croix Rouge. Jâai simplement lancĂ© lâappli Google Map en regardant celle qui Ă©tait le plus proche de chez moi. Je suis alors allĂ© frapper Ă la porte du relais parental de ST HERBLAIN pour exposer mon projet. Jâai eu Ă©normĂ©ment de chance de tomber sur Romain le directeur des relais de Nantes et SAINT NAZAIRE qui mâa tout de suite reçu dans son bureau pour en discuter en me disant « pour tout vous avouer nous nâavons pas souvent ce type de dĂ©marche » . Câest vraiment grĂące Ă Romain que jâai pu avoir un pied dans la Croix Rouge et je pense quâils ont une chance Ă©norme de le compter dans leur Ă©quipe. Il a tout de suite compris lâidĂ©e et mâa tout de suite soutenuâŠ
Et puis sont arrivés les premiers ambassadeurs!
FrĂ©dĂ©ric, CharlĂšne, Laurence, Anne et tous les Ă©lĂšves qui ont organisĂ© la collecte au sein de lâIFOM de Nantes
Claire, Marie-France, Isabelle, Samir, Elisa, Matthieu, Adrien, Jocelyn, Jean-Philippe, Antoine et tous les Ă©lĂšves de La Joliverie
David, Marine, Mireille, Laurence et tous les employĂ©s / artisans des ateliers LONGCHAMP. TrĂšs grosse collecte de ce partenaire : vous nâavez pas fini dâen entendre parler ⊠Inutile de vous dire que je ne mâattendant pas du tout Ă ce quâune maison de luxe comme LONGCHAMP rĂ©ponde prĂ©sent Ă la collecte et se mobilise autant! Jâai eu la chance de visiter les ateliers et surtout de rencontrer les artisans qui y travaillent⊠Ces femmes et ces hommes sont juste incroyables et se sont mobilisĂ©s comme jamais pour cette collecte. Comme quoi de grands groupes peuvent garder une dimension humaine. Je suis littĂ©ralement tombĂ© amoureux de cette maison française et de ses employĂ©s!!!
Les abonnĂ©s qui mâont fait parvenir des colis
Caroline ( caro_in_the_city) qui mâa envoyĂ© son colis de Rueil Malmaison,
Audrey ( audrey62rousseau) qui a eu lâexcellente idĂ©e dâorganiser un apĂ©ro avec ses copines (Carole, Sandrine, Valentine et Bernadette) Ă Hermaville prĂšs dâArras et de les mettre dans la boucle. SpĂ©ciale dĂ©dicace Ă ses 2 fils : Antoine et Simon qui ont cassĂ© leur tirelire pour offrir des gels douche Adidas aux gens qui en avaient besoin⊠aaaaahhhhh « les gens du nordâŠont dans le coeur le soleil quâils nâont pas dehors⊠» des enfants Ă lâimage de leur maman
.
CharlÚne ( charlenesgrz) qui a non seulement géré la collecte dans son école (IFOM) mais aussi fait un don perso.
Laurence et David ( laurencemitteaux
d.burgel) qui ont eux aussi gĂ©rĂ© pour lâIFOM et LONGCHAMP et ont fait un don perso
Marie ( marieelnantes) qui a eu la gentillesse de me demander ce dont jâavais besoin pour adapter son don
Nolwenn ( nolwenn_creme) Un grand merci pour ton soutien et le partage en story Instagram
LES DONS :
Voici de façon un peu administrative le détail de vos dons :
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Gels Douche : 50 piĂšces
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Shampooings : 23 piĂšces
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Shampooings bébés : 2 unités
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AprĂšs shampooings : 7 piĂšces
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Savons : 53 piĂšces
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Dentifrices : 39 piĂšces
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Brosses Ă dents : 42 piĂšces
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SĂ©rum physiologique unidoses : 200 piĂšces
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Anti septique unidoses : 20 piĂšces
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Arnica tube : 1 unité
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Doliprane suppo 100 mg : 10 unités
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Mousses à raser : 5 unités
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Rasoirs : 37 unités
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Lingettes bébé : 2 unités
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Sticks hydratant lÚvres : 4 unités
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Eau démaquillante : 1 unité
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Tétines : 8 unités
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Biberons en verre : 6 unités
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Serviettes périodiques féminines : 350 unités
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Mouchoirs en papier : 1 unité
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Couches bébés : 33 unités
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Coussinets dâallaitement : 36 unitĂ©s
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Bétadine : 1 unité
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Cottons tige : 7 unités (1360 bottons tiges)
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Déodorants : 8 unités
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Parfum femme : 5 unités
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Parfum homme : 1 unité
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Echantillons de parfums : 5 unités
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Gel mains hydro alcoolique : 1 unité
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CrÚmes mains : 2 unités
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Laits hydratants corps : 13 unités
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Lait démaquillant : 2 unités
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Lait spécial bébé : 1 unité
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Gel toilette intime : 4 unités
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Huile anti vergetures : 1 unité
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Alcool 70° : 1 unité
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Spray solaire SPF 30 : 1 unité
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Brosse cheveux : 1 unité
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Eau de Cologne : 2 unités
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CrÚme de jour : 3 unités
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CrÚme yeux : 1 unité
-
Sérum visage : 1 unité
-
Fond de teint : 1 unité
TOTAL : 992 articles 


Et bien moi je suis super fier de nous car je nâaurais jamais imaginĂ© en collecter autant et je peux vous dire que lorsque jâai livrĂ© les produits, la responsable des dons de la Croix Rouge de Sainte Luce a Ă©tĂ© impressionnĂ©e par la quantitĂ© de produits collectĂ©s en me disant : » on ne fait mĂȘme pas aussi bien avec les hyper marchĂ©s ». Pour vous donner une idĂ©e : jâai une voiture commerciale et le coffre Ă©tait rempli Ă ras bord!!
La semaine derniĂšre jâĂ©tais dans le centre ville de Nantes Ă cĂŽtĂ© des Galeries Lafayette et jâentendais un SDF dire Ă un autre : « hier jâai eu une mousse Ă raser et ça sentait bon ça mâa fait trop de bien⊠»
A ce moment jâai pensĂ© Ă vousâŠ
Je nâai bien sĂ»r pas la prĂ©tention de dire que cette mousse viens de notre collecte mais câest pour vous montrer lâimpact que votre attention aura eu sur les personnes qui elles aussi, recevront VOS dons qui LEURS feront du bienâŠ
Plus ils se sentiront sĂ»r dâeux et plus ils auront de lâĂ©nergie positive pour se forger leur nouvelle vie⊠câest une petite pierre Ă la construction de « lâestime de soi » mais cette pierre câest la notre et je suis fier de vous!
PĂRENNISER LâACTION :
Je vois dĂ©jĂ des rĂ©flexions venir du genre : « bha super et aprĂšs il va en rester quoi? » ; « il pense sauver le monde avec ses 3 tubes de dentifrices mais câest ridicule ce nâest pas assez » etc etc⊠Enfin vous savez : ce genre de tĂȘte bien pensante qui vous pollue votre quotidien, qui voit tout en noir mais ne se bougera jamais pour faire bouger les choses : bha oui, elle est bien trop occuper Ă cracher son venin pour vous dĂ©courager et ne peut pas ĂȘtre partout! (et lĂ vous avez tous quelquâun en tĂȘte dans votre entourage
).
Le but de cette action Ă©tait aussi de connecter les gens entre eux.
Bien entendu que jâaurais pu refaire lâaction chaque annĂ©e mais je pense quâon peut ĂȘtre encore plus efficace .
Jâai Ă©changĂ© avec Claire qui gĂšre toutes les actions humanitaires de la pastorale de La Joliverie et nous allons essayer dâintĂ©grer cette action au programme scolaire des lycĂ©ens. Ils devront chercher des sponsors, dĂ©marcher des grands groupes etc etc pour continuer de soutenir la Croix Rouge de façon rĂ©guliĂšre. Il nây a pas de meilleure pĂ©dagogie que le concret! Jâai mis en relation Claire (La Joliverie) et Romain (Directeur relais parentaux Croix Rouge) afin quâils puissent travailler ensemble et je suis sĂ»r que ça va porter ses fruits! Je serai bien sĂ»r toujours lĂ si besoin . Si certains de mes anciens stagiaires passent par lĂ : on est dans du 360°
: la boucle est bouclée!
MERCI